Nous étions début Septembre et l’été ne semblait pas vouloir se terminer. Et j’étais là, en plein soleil, sans même une casquette pour me protéger d’une potentielle insolation. Et tout cela pour quoi? Accueillir les nouvelles détenues qui allaient arriver aujourd’hui. Ce n’était pas quelque chose que j’affectionnais particulièrement mais je n’avais pas trop eu le choix que de m’y coller cette fois-ci, les autres gardiens ayant déclaré que c’était à mon tour. Tout en attendant le petit bus pénitencier, je jouais avec les clés de la prison, accrochées solidement à mon pantalon d’uniforme. J’avais beau aimer mon métier, cet uniforme ne me plaisait pas du tout. Il était trop chaud avec les manches longues que nous étions obligés de porter même en pleine été et le pantalon bleu plus foncé. Bref, il captait bien la chaleur et j’avais de plus en plus de mal à rester en plein soleil. Mais si j’allais me mettre à l’ombre, je ne verrais pas le bus arriver et je risquais de louper l’arrivée des détenues. Mon talkie-walkie commença soudain à grésiller et je tendis l’oreille pour capter ce que l’on me disait. « Richardson, on a des infos sur le bus. Tu n’auras qu’une détenue à conduire à travers la prison. Mickey se charge de t’amener son dossier, que nous venons de recevoir. » Je levais les yeux au ciel en soupirant. C’était bien ma veine ça… J’allais devoir faire une visite privée de la prison, ce que je détestais. J’appuyais sur le petit bouton pour répondre au collègue qui m’avait appelé. « Bien reçu. » Mickey arriva sur ces entre faits et me tendit un dossier. Il retourna se mettre dans le frais de la prison et je secouais la tête. Même pas foutue de venir me tenir compagnie. En même temps, je ne pouvais pas l’en blâmer, j’aurais fait la même chose si les rôles avaient été inversés. Alors que je lisais tranquillement le dossier, je vis du coin de l’œil le bus arriver. Une fois qu’il fut arrêté, je montais à son bord pour saluer le chauffeur et les deux gardiens qui entouraient une jeune femme. Ile la firent descendre avant de me laisser seule avec elle. « Suis-moi. » Je ne lui laissais pas le temps de parler ni même de faire les présentations que je partis me mettre au frais dans la prison. Je soupirais de bien être quand je quittais l’espace surchauffé de l’extérieur de la prison, bien contente de pouvoir retrouver un espace frais. Je me tournais alors vers la jeune femme, tout en lisant son dossier. « Je suis Richardson, c’est moi qui vais te faire visiter la prison avant de te conduire à ta cellule. Des questions avant de commencer? » Je me doutais qu’elle devait en avoir et j’allais essayer de répondre le plus correctement possible aux interrogations qu’elle pouvait bien avoir.
Je viens de passer les jours les plus horribles de ma vie et je sais que ce n'est que le début. Le temps m'a parut long entre quatre murs d'une cellule. La prison m'attend. Mon procès a eu lieu il y a quelques jours et depuis ils attendent tous les papiers pour me transféré à Litchfield. Un garde m'a expliqué que c'est une prison pour femme, il m'a regardé bizarrement quand je lui ai demandé ce qu'était Lichtfield. Je ne suis pas une grande criminelle, j'ai juste péter un câble alors j'estime que je n'ai rien à faire en prison. Même mes collègues ont parlé contre moi au procès, je n'aurais jamais cru ça d'autres, soit disant que ce sera mieux pour les élèves. Mes élèves avaient les meilleures notes de tout l'établissement, j'étais une bonne professeure. De toute façon, en prison ou dehors, le lycée m'aurait viré car j'ai eu une relation avec un élève. J'ai vu tous leurs regards sur moi, j'ai remarqué qu'ils me jugeaient. A chaque fois que je ferme les yeux je revois toujours leurs regards qui me fixe, j'en ai des frissons. Le garde, tout content, m'a dit que je serais transféré dans la journée, il a l'air tellement content que j'aille souffrir parmi des folles. Je crois qu'on ne peut pas mettre une tentative de meurtre avec ceux qui ont vraiment tuer des innocents. Moi, elle n'était pas innocente, elle m'a volé celui que j'aimais, elle n'avait pas le droit. Quand il ouvre la grille de ma cellule, je lève le regard vers lui. Il me fait signe de me lever, parle moi, je reste un humain, j'en suis sûr qu'il est né dans le même hôpital que moi ce con. Je me lève, j'ai me lève de ma banquette. Il me met des menottes et on part. Il me pousse, quand il estime que je ne marche pas assez vite, il me pousse plus fortement, quitte à me faire tomber, il s'en fiche. Il me fait monter en voiture et entouré de deux autres hommes ils m'amènent à un endroit inconnu. Sérieusement ? C'était nécessaire tout ce petit monde qui me regarde comme si j'étais une moins que rien ? Vraiment, ils pensent quoi de moi ? Que je suis une petite bourgeoise qui a péter un câble, ils n'ont jamais eu des envies de meurtres eux ? J'en suis sûr qu'ils ont déjà terrorisé des détenus, ils s'en amusent même. La voiture se gare et on me fait monter dans un bus. Les gardes ne me suivent pas, il y en a juste un a autre dans le bus à l'avant, à côté d'une femme, qui doit être une détenue vu son habits. Moi aussi je pourrais aller conduire le bus ? Ca a l'air sympa, enfin.. On est pas enfermé dans la prison. En assez peu de temps on arrive devant un portail, enfin, en peu de temps, j'ai aucune notion du temps quand je n'ai pas ma montre, elle va trop me manquer, je me sens tellement perdu quand je n'ai pas l'heure sur moi, quand je ne sais pas quelle heure il est et ce n'est pas enfermé que je pourrais la déduire grâce au soleil. Il fait super chaud dans le bus, j'ai cru mourir, j'aurais pu faire croire que j'étais morte à cause de la chaleur mais je n'ai pas de réel plans d'évasion, je n'ai pas regarder la dernière saison de Prison Break et là je commence à regretter. On se gare, on me fait descendre du bus et on m'envoie avec une femme. Une traîtresse quoi, de l'autre côté, du côté des méchants, une garde quoi. Elle me dit de la suivre, ce que je fais. Avec mon habits orange, on voit que moi, j'en ai vu des détenues qui m'ont regardés avec un mauvais œil. Elle finit par se présenter et m'expliquer qu'elle va me montrer la prison avant de m'amener à ma cellule. Car je vais devoir avoir une cellule toute seule comme avant ? Je ne vais pas tenir. Elle me dit que si j'ai des questions je peux les lui poser. Sur le coup, dépasser par la situation, j'en ai pas vraiment à l'esprit. Je réfléchis avant de lui dire. « Il y a des caméras de surveillance ? Je peux savoir où elles sont, pour tenté quelque chose. » C'est stupide, comme si elle allait m'aider à m'évader. Mais plus sérieusement je reprend.« Dans les cellules on est seule ou il y a d'autres détenues ? Si il y a d'autres détenues, il y a des chance qu'on meurt avant le prochain jour, car j'ai entendu ça un jour dans un reportage sur une prison de femmes. » En faite, je préférerais être seule que d'être avec d'autres filles, je ne veux pas qu'on m'arrache les yeux pendant ma nuit.
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